Cet appel est réservé aux pêcheurs, d’autres actions impliquant les citoyennes et les citoyens seront menées prochainement / This petition is reserved for fishermen, other actions involving citizens are coming soon.
Des pêcheurs français et britanniques, soutenus par les ONG BLOOM, Greenpeace UK, Pleine Mer, et les associations NUTFA, Angling Trust et the New Economics Foundation, s’unissent pour dénoncer l’inaction de nos gouvernement à protéger l’océan et les pêcheurs locaux contre la pêche industrielle, qui détruit les stocks de poissons, les écosystèmes, et menace les emplois et la survie des communautés de pêcheurs.
Les pêcheurs français et britanniques ont mis leurs différends de côté pour exhorter les gouvernements à protéger l’océan avant que la pêche industrielle ne le détruise pour de bon. L’océan et les communautés côtières françaises et anglaises sont en crise. Les deux tiers des populations de poissons sont dans un état critique. Les engins de pêche industrielle comme le chalutier pélagique géant et la senne démersale ont une capacité de pêche immense et poussent les écosystèmes marins vers l’effondrement, laissant les filets des pêcheurs artisans vides.
Ce constat est partagé par Greenpeace UK qui a travaillé lors de l’été 2021 avec des pêcheurs locaux britanniques. En mer, le verdict est sans appel : nos communautés de pêcheurs – notamment dans la Manche et le sud de la mer du Nord – sont au bord du gouffre.
En France à Boulogne-sur-Mer, les pêcheurs protestent contre le nombre croissant de senneurs démersaux néerlandais. Ils déplorent le manque de poissons une fois que ce type d’engin de pêche ratisse les eaux. Déjà rendus vulnérables par la pêche électrique pratiquée par les chalutiers néerlandais, les pêcheurs artisans sont proches de la faillite.
Sans action urgente, l’océan subira des dommages irréversibles et nos communautés de pêcheurs ne survivront pas. Une action urgente n’est pas seulement nécessaire, elle est possible. Grâce à la mobilisation de BLOOM et des pêcheurs, l’Union européenne a interdit depuis le 1er juillet 2021 la pêche électrique dans les eaux européennes. De son côté, le gouvernement britannique a utilisé ses pouvoirs post-Brexit pour interdire une nouvelle méthode de pêche destructrice qui utilise l’eau à haute pression comme alternative à la pêche électrique. L’Australie a quant à elle interdit les chalutiers géants comme le Margiris dans ses eaux il y a plus de cinq ans, alors qu’ils sévissent encore dans les eaux européennes. Les preuves sont là : avec une vraie volonté politique, nous pouvons être à la hauteur de notre devoir envers notre grand allié climat, l’océan.
Cependant, à ce jour les gouvernements français et britannique n’ont pas correctement évalué les impacts environnementaux de la senne démersale, malgré leurs promesses. Ces navires sont donc autorisés à pêcher dans les eaux européennes et britanniques. La plupart des espèces ciblées par les sennes démersales, comme le rouget, ne sont pas soumises à des quotas ou à des tailles minimales de capture. Au Royaume-Uni, le Département de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires Rurales (DEFRA) a supprimé toutes les limites de capture pour les senneurs démersaux ciblant des espèces non soumises à des quotas pour 2021. Ces mesures sont fondamentalement contraires au principe de précaution des lois européennes et anglaises sur la pêche (voir définition ci-dessous).
C’est pourquoi nous, pêcheurs locaux anglais et français, pêcheurs à la ligne, patrons de navires, commerces locaux, Greenpeace, BLOOM et Pleine Mer demandons à nos gouvernements de protéger l’océan et nos communautés de pêcheurs.
DANS LES EAUX EUROPÉENNES, CELA SIGNIFIE :
DANS LES EAUX BRITANNIQUES, CELA SIGNIFIE :
La Manche :
Le Sud de la mer du Nord :
Des mesures supplémentaires doivent également être envisagées pour soutenir les pêcheurs opérant dans la zone des 6 à 12 milles nautiques, tant dans la Manche que dans le sud de la mer du Nord, à la lumière de la menace que représentent les gros pétoncliers et les gros chalutiers.
Signez et partagez ! Saisissons cette occasion unique de sauver l’océan et nos pêcheurs !
Co-signataires :
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Définition de l’objectif de précaution dans la loi sur la pêche 2020 : Le “principe de précaution » consiste en
(a) l’application de l’approche de précaution en matière de gestion des pêches,
(b) une exploitation des stocks marins qui rétablisse et maintienne les populations des espèces expoitées au-dessus des niveaux de biomasse capables de produire un rendement maximal durable.
ENGLISH VERSION
Fishermen from the UK and France, supported by the NGOs Greenpeace UK, BLOOM, Pleine Mer, charities and fishing organisations Angling Trust, the New Economics Foundation, NUTFA have come together to protest against our governments’ inaction to protect our ocean and local fishermen from industrial fishing, which is destroying fish stocks and ecosystems, endangering livelihoods and gutting fishing communities.
French and English fishermen have put aside differences and unite behind a common call on governments to properly protect our ocean before it is too late and industrial fishing wrecks it for good. Coastal communities on either side of the channel are in crisis. Two thirds of our fish populations are in a critical state. Industrial fishing vessels like supertrawlers and fly-shooters (aka demersal seines) have immense catching capacity and are pushing marine ecosystems and fish populations to the brink of collapse, leaving local fishermen with nothing left to catch.
Greenpeace UK spent the summer of 2021, patrolling UK offshore MPAs and working with local fishermen. When out on the water the situation is very clear: the ocean and fishing communities in the English Channel and Southern North Sea are at a breaking point.
Similarly in Boulogne-sur-Mer, French fishermen are protesting against the increasing number of Dutch fly-shooters. Local fishermen are being pushed to their limits: there is often no more fish to catch once this kind of industrial fishing gear plunders the waters. Already made vulnerable by electric fishing practiced by Dutch trawlers, artisanal fishermen are close to bankruptcy.
Without urgent action, our ocean will be damaged beyond repair and our fishing communities will not survive. Urgent action is not only necessary, it is possible. Thanks to the campaigning of BLOOM and EU fishermen, the EU banned electric fishing in European waters since the 1st of July. The UK government used new post-Brexit powers to ban the new destructive fishing method using high pressure water as an alternative to electric fishing. Australia banned supertrawlers like the Margiris from their waters over five years ago, while the EU and UK continue to let them fish in their waters. Proofs exist: when there is political will, we can step up to our responsibility for the ocean, our climate ally.
To this day however, French and British governments have not properly assessed the environmental impacts of fly-shooting, despite promises to do so. Yet, these vessels are licensed to fish in UK and EU waters. Most of the species targeted by fly-shooters, like red mullet, are not subject to quotas or minimum catch sizes. The UK Department for Environment, Food and Rural Affairs (DEFRA) removed all catch limits for fly-shooters targeting non-quota species for 2021. These measures fundamentally conflict with the precautionary objective in EU law and the English Fisheries Act (see definition below).
That is why we, British and French local fishermen, anglers, charter skippers, local businesses, Greenpeace, BLOOM, Pleine Mer and NUTFA are calling on our governments to protect our ocean and fishing communities.
IN EUROPEAN WATERS, THAT MEANS:
IN UK WATERS, THAT MEANS:
English Channel:
Southern North Sea:
Additional steps must also be explored to support fishermen operating within the 6 – 12 nautical mile zone in both the English Channel and Southern North Sea, in light of the threat posed by large scallopers and large beamers.
Sign and share the petition! We must seize this once-in-a-generation opportunity to save our ocean and our fishermen!
Co-signatories:
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Definition of the precautionary objective in the English Fisheries Act 2020: The “precautionary objective” is that
(a)the precautionary approach to fisheries management is applied, and
(b)exploitation of marine stocks restores and maintains populations of harvested species above biomass levels capable of producing maximum sustainable yield.
Christelle Grall, femme pêcheur, port de Roscoff
Gaëtan Delsart, pêcheur, port de Boulogne-sur-mer
Stéphane Gay, pêcheur, port de Bourcefranc
Vincent Lesenecal, pêcheur, port de Courseulles-sur-mer
Nicolas Chaleat, pêcheur, port Le Guilvinec
Benoit Guiheux, pêcheur, port de Quiberon
Denis Vincendeau, pêcheur, port de Saint-Gilles
Jérémy Devogel, pêcheur, port de Boulogne-sur-mer
Germain Lepretre, port de Boulogne-sur-mer
Lionel Descharles, pêcheur, port de Boulogne-sur-mer
Jean-Yves Noel, pêcheur, port de Boulogne-sur-mer
Jean-ves Le Sech, pêcheur, port de Perros-Guirec
Didier Galhaut, pêcheur, port de Perros-Guirec
Florian Mordelles, pêcheur, port de Paimpol
Jean-Pierre Deparis, pêcheur, port de Boulogne-sur-mer
Loic Merlin, pêcheur, port de Boulogne-sur-mer
Ludovic Cossec, pêcheur, port de Douarnenez
William Fougeret, pêcheur, port de La Rochelle
Alain Argelas, port d’Arcachon, pêcheur, Cap-Ferret
Adiren Mousnier, pêcheur, port de l’île d’Yeu
Thomas François, pêcheur, port de Boulogne-sur-mer
Jeremy David, pêcheur, port des Sables d’Olonne
Sebastien Le Prince, pêcheur, port de Loctudy
Richard Farcure, pêcheur, port de Dieppe
Adrien Pereira, pêcheur, port du Guilvinec
Sergent Tony, pêcheur, port de Boulogne-sur-mer
Eric Darni, pêcheur, port des Sables d’Olonne
Florian Boudeau, pêcheur, port de Flamanville
Eric Cadou, pêcheur, port de Lorient
Rudy Gaffet, pêcheur, port de Dieppe
Jean Philippe Bou, pêcheur, port de Dieppe
Nadia Boscher, femme pêcheur, port d’Erquy
Sébastien Assemat, pêcheur, port de Sérignan
Kevin Rivallin, pêcheur, port de l’île d’Yeu
Rolland Steven, pêcheur, port du Guilvinec
Christophe Noel, pêchier, port de Caen
Gregory François, pêcheur, port de Boulogne-sur-mer
Etienne Guézou, pêcheur, port de Barneville Carteret
Xavier Menesguen, pêcheur, port de Camaret-sur-mer
Bruno de Decker, pêcheur, port d’Etaple
Bruno Sergent, pêcheur, port de Boulogne-sur-mer
Lilian Pineau, pêcheur, port de Noirmoutier
Jérme Delaunay, pêcheur, port de Cherbourg
Stéphane Pelot, pêcheur, port de Saint-Jean-de-Luz
Alice Bonnet, femme pêcheur, port de Saint-Jean-de-Luz
Pierre Cambier, pêcheur, port de Trouville-sur-mer
Denis Le Thiec, pêcheur, port de Saint Malo